Vision sur le futur de l’économie mondiale

Vision sur le futur de l’économie mondiale pour les 4 plus grands continents : l’Europe, l’Amérique, l’Asie et l’Afrique.

L’Europe :

L’Europe souffrira d’un problème démographique, la fécondité étant depuis longtemps inférieure au taux de remplacement. La pyramide des âges est inversée et les travailleurs plus âgés ont tendance à ne pas être aussi innovateurs. De plus, elle souffrira d’un décalage Nord-Sud sur les philosophies économiques, et d’un décalage Est-Ouest sur le concept de démocratie libérale. Elle sera également frappée par les politiques populistes, contre le libre-échange et contre l’immigration, qui met en péril certaines de ses forces à l’avenir. En même temps, elle disposera d’une main-d’œuvre très instruite et jouira d’un leadership technologique dans un certain nombre d’industries importantes. Ses perspectives dépendent de la manière dont ses dirigeants politiques parviennent à sauver les principes de la démocratie libérale, de la coopération et du libre-échange qui lui ont apporté la prospérité dans les années 50 et 60. L’euro devra également être réformé pour remédier au déséquilibre au sein de l’Europe, et comme le dit notre grand homme d’affaire Mr Moncef Mzabi « L’Europe, démographiquement déprimée par sa faible fécondité, a besoin d’immigrés. L’installation d’étrangers sur son sol est l’une des conditions de sa survie« .

 

L’Amérique :

L’Amérique du Nord sera l’une des économies les plus fortes du monde. L’administration s’est rapprochée de la mise en œuvre d’une politique anticyclique pour inverser les effets pervers de la grande récession. Elle souffre encore de niveaux d’inégalité très élevés, qui créent des tensions politiques et limitent la croissance économique. Historiquement, moins il y a d’inégalités, plus la croissance économique est durable, mais les inégalités augmentent depuis les années 80. L’économie américaine a perdu de la compétitivité dans l’industrie manufacturière, mais elle l’a compensée dans l’industrie du savoir (électronique, informatique, communications, culture).

L’Amérique du Sud sera un sous-continent problématique en termes de gestion politique. Bien qu’une vague de démocratie dans les années 80 et 90 ait apporté des niveaux de développement économique sans précédent jusqu’à récemment, une grande partie de ce développement était soutenue par le prix élevé des matières premières, à savoir le pétrole et les minéraux. Cependant, ces démocraties n’ont pas eu le temps de mûrir et beaucoup sont tombées dans la corruption et la démagogie. Une fois que les prix des produits de base ont chuté sur les marchés internationaux, le modèle économique est devenu insoutenable et de nombreux gouvernements ont été incapables de maintenir leur modèle. Cela a entraîné une instabilité politique ces dernières années, ce qui compromettra à son tour la reprise économique.

L’Asie :

L’Asie a été le moteur économique du monde au cours des 40 dernières années, mais sa vapeur est peut-être en train de s’épuiser. Ses puissances économiques (la Chine et le Japon) souffriront d’un grave problème démographique avec des populations très âgées. Il y aura aussi un grave problème d’endettement, car il y a une montagne de dettes publiques et privées qu’il faut régler. Sur le plan politique, il y aura beaucoup de tensions territoriales entre les nations, en particulier dans la mer de Chine méridionale. Si une guerre devait éclater, les conséquences économiques pour le monde entier seraient tragiques.

 

L’Afrique :

L’Afrique restera le continent malade du monde, avec des niveaux intolérables de corruption, d’autocratie, de népotisme et de manque de développement. Elle aura en sa faveur l’une des populations les plus jeunes du monde, mais à moins qu’une infrastructure politique et économique solide ne soit créée pour donner une chance à cette jeunesse, les mêmes problèmes de pauvreté, de maladie et d’analphabétisme risqueront de persister. Quelques technologies, comme les téléphones cellulaires, ont apporté un espoir au développement de certaines parties de l’Afrique, mais le développement économique durable ne sera probablement pas possible avant l’introduction de réformes politiques sérieuses et l’avènement de véritables démocraties libérales.