La Covid-19 représente une crise sanitaire d’une ampleur sans précédent, ayant engendré des conséquences profondes tant sur le plan social que sur le plan économique. Les effets de ce phénomène sont clairement perceptibles à l’échelle mondiale, persistant obstinément dans tous les coins de la planète. Aucun nation n’a été épargnée, qu’il s’agisse des puissances mondiales ou des pays en développement, dont notre patrie, la Tunisie. Malgré la multiplicité des effets négatifs de cette pandémie, celle-ci a eu un impact très positif sur le développement du commerce électronique, avec une augmentation considérable de la valeur des transactions. De 271 millions de dinars tunisiens (MDT) en 2019, ce chiffre ce grimpé à 576,7 MDT EN 2021. Parallèlement, le nombre de transactions a presque triplé au cours de cette période, passant 3,8 millions à près de 10 millions en 2021.
Une augmentation significative des ventes en ligne
La crise de cette pandémie a entraîné une augmentation significative de la demande en ligne. Les consommateurs ont cherché des moyens de s’approvisionner en produits essentiels sans avoir à se rendre physiquement dans les magasins. Cette tendance a ouvert de nouvelles opportunités pour les entreprises de commerce électronique, qui ont enregistré une augmentation spectaculaire des ventes. Les plateformes d’e-commerce ont connu une forte croissance, notamment dans les secteurs pharmaceutiques et des produits de première nécessité.
Adaptation des entreprises au commerce électronique
La pandémie a également forcé de nombreuses entreprises traditionnelles à s’adapter rapidement au commerce électronique pour survivre. Les PME en particulier ont cherché à développer leur présence en ligne pour maintenir leurs activités. De nombreux commerçants ont créé des sites Web ou se sont associés à des plateformes d’e-commerce existantes pour vendre leurs produits. Cette transition a permis à plusieurs entreprises de continuer à générer des revenus malgré les restrictions imposées par la crise sanitaire.
En réalité, la majorité écrasante des transactions, soit 80% d’entre elles, s’effectuent en liquide par le biais de prestataires de services express. Ces derniers opèrent principalement avec des commerçants via les réseaux sociaux, lesquels sont souvent exclus des systèmes de paiement électronique. Il convient de souligner que le nombre de sites marchands enregistrés dans les systèmes de paiement en ligne a connu une croissance remarquable, passant 951 en 2015 à 1436 en 2021. Néanmoins, il est essentiel de prendre en compte l’essor du e-commerce parallèle, incarné notamment par des pages à vocation commerciale qui ne sont pas officiellement enregistrées auprès du Ministère du Commerce. Cette forme alternative de commerce en ligne a connu une expansion considérable. Selon le président de la Chambre Nationale du Commerce Electronique et de la Vente en ligne, ce type de commerce, baptisé Groliete, représente désormais 60% du commerce électronique organisé.
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