La politique économique de la Tunisie

La politique économique tunisie

Les décideurs tunisiens ont développé plusieurs programmes pour soutenir l’innovation et développer l’économie de la connaissance. Le système d’innovation du pays repose sur le modèle de la «triple hélice», c’est-à-dire la collaboration entre les universités, les instituts de recherche et les start-up. L’innovation est concentrée dans les villes spécifiques comme Tunis et Sfax.

Le niveau de recherche et développement (RD) est relativement élevé par rapport aux pairs régionaux, les dépenses en R & D se situant à 1,1% du PIB en 2010 (contre 0,21% en Égypte, 0,42 en Jordanie et 0,08 en Arabie saoudite).

La collaboration scientifique a abouti à la publication de 17 068 articles entre 2006 et 2010 avec collaboration et coauteur dans les domaines des neurosciences (58%), de la physique et de l’astronomie (64%), de la science des matériaux (53%) et de l’immunologie (55%).

Cependant, un certain nombre de défis politiques limitent encore la performance de l’économie du pays, y compris un rôle important de l’État, un manque de coordination entre les organismes gouvernementaux, une lourde bureaucratie, une diminution des entrées de capitaux et un accès insuffisant au financement et au capital du secteur privé.

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Le nombre de sociétés de capital de risque reste limité et les sociétés de placement à risque de capital existantes et les prêts bancaires relativement peu adaptés au financement de démarrage. En matière d’entrées de capitaux, l’IED dans le domaine de l’économie est plus faible que celui du Maroc ou des pays de la région MENA où les flux d’IED diminuent de 9%.

Depuis la révolution de janvier 2011, le pays connaît des difficultés économiques inhérentes à la phase de transition. Il faut encore s’attaquer à d’importants obstacles aux politiques, notamment la rigidité du marché du travail, le système fiscal inéquitable, l’absence de politiques de concurrence adéquates et les lacunes dans les compétences.

Plus spécifiquement, un certain nombre de défis restent à résoudre pour élaborer une stratégie globale axée sur les connaissances, y compris l’identification et le ciblage des lacunes en matière de capacités et d’innovation et la mise en évidence des objectifs d’investissement pertinents.

La question primordiale est de définir un cadre approprié pour analyser et combler ces lacunes, en commençant par la définition de l’économie de la connaissance, qui n’est pas encore claire dans la littérature.

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